Le premier maître

Nouvelles traduites du kirghiz - une coédition Les Bons caractères et Le temps des cerises

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Parution
Novembre 2017
ISBN
97832370711328
Pages
232

La nouvelle qui donne son titre au recueil, « Le premier maître », raconte la difficile arrivée, en 1924, de l’ouvrier Diouïchène, envoyé par le Komsomol dans un village pauvre de Kirghizie pour y fonder une école. Cet instituteur sait à peine lire et écrire, mais, profondément communiste, il a foi en un avenir meilleur pour tous. Se battant contre les préjugés, les traditions féodales et religieuses, il parvient à rassembler les enfants chaque matin et à leur donner le goût de l’étude. Son combat, peu à peu oublié, renaît à travers le récit de l’académicienne Altynaï Soulaïmanova à qui il a permis, par son enseignement et sa ténacité, de sortir de l’oppression et de la misère. Les deux autres nouvelles, également écrites et publiées dans les années 1960, « Mon petit peuplier » et « L’œil du chameau », reviennent sur ce télescopage entre modernité et traditions. En toile de fond se dessine l’amour de l’auteur pour sa Kirghizie natale, lointaine république soviétique d’Asie centrale.

Tchinguiz Aïtmatov (1928-2008) est considéré comme le plus grand romancier de langue kirghize. Son grand-père était berger nomade et son père, fonctionnaire soviétique, a été fusillé en 1938, victime des grandes purges staliniennes. Ses premières nouvelles, dont celles qui composent ce volume, ont été écrites en kirghize. La nouvelle le premier maître, a été adapté au cinéma par le réalisateur Andreï Kontchaloski en 1965. Dans les années 1980, Aïtmatov devint un des auteurs soviétiques majeurs. Il fut président de l’Union des écrivains. Sous Gorbatchev, il devint ambassadeur en Europe. Après la dislocation de l’URSS, en 1991, il resta ambassadeur du Kirghizistan indépendant. Plusieurs de ses ouvrages, dont le roman Djamilia, qui l’a fait connaître du grand public, ont été traduits et édités en France.